Ici Wicked Witch pour un flash spécial. D’habitude, j’attends quelques jours après la rentrée pour poster une page sur mon site, mais là, je ne pouvais pas attendre. Rassurez-vous, vos petits secrets de vacances et les derniers ragots sont toujours d’actualité, mais avant tout je voulais vous parler de ce qui s’est passé hier soir. Qui aurait deviné qu’une telle surprise nous tomberait dessus? Même moi, je n’étais pas au courant. Et avouez que, comme moi, vous étiez bouche-bée devant cette annonce de notre cher directeur. Enfin, moi je n’étais comme cette Gryffondor brune et boutonneuse de Septième année dont de la bave sortait de la bouche. Mais passons.
Que je vous rafraîchisse la mémoire en vous narrant les événements. Nous sommes, comme à notre habitude, entrés dans la Grande Salle après être descendus des diligences. Nous nous sommes installés, le directeur nous a souhaité une bonne Cérémonie. Là dessus, le Choixpeau Magique, toujours aussi piteux en passant, nous a entamé sa chanson et sous une vingtaine de bâillements. Ce que je comprends totalement. Le Choixpeau vieillit et fait de plus en plus pitié. Après ça, une bande d’enfants nerveux et agités - des premières années comme on le dit communément - se sont succédé les uns les autres pour être répartis. Jusque là, rien d’anormal. Notre directeur s’est levé de son grand fauteuil et a alors entamé son discours, comme il le fait depuis qu’il est directeur - depuis 1998. C’est là que, comme moi, vous avez été choqués. Car son discours n’était pas exactement comme d’habitude.

“Tout d’abord, bien le bonsoir à tous. Dans quelques instants, vous aurez une grande surprise. Contrairement à ce que vous pensez, la cérémonie de répartition n’est pas terminée. Après les premières années, d’autres élèves vont être répartis. Mais avant de vous donner davantage d’informations sur ce sujet, je vais vous donner quelques explications.
Si Poudlard est ce qu’il est aujourd’hui, c’est grâce à la victoire du Seigneur des Ténèbres le deux Mai 1998. Depuis ce jour, l’école est passée de lieu d’enseignement typique de magie à une école prestigieuse et richissime. Vous conviendrez tous comme moi que ce fut l’événement le plus bénéfique de l’Histoire de Poudlard. La plupart d’entre vous est issus de familles aisées ou très aisées, et pour la plus grande majorité de sang pur, ou mêlé. Aujourd’hui, une décision ministérielle internationale - n’incluant pas totalement mon propre avis - visant à prôner la mixité, sociale et d’ascendance, a invité dans notre école des élèves d’une autre. Des Australiens de tous les milieux, même de milieu défavorisé pour être franc, vont venir s’installer à l’école très bientôt. Même si - comme moi - vous n’êtes pas tout à fait d’accord avec cette décision, il en est ainsi, et je vous demande d’accueillir avec amabilité, respect et amitié ces personnes. Ils vont être répartis, suivront les cours avec vous, et ainsi jusqu’à la fin de l’année.
Sur ce, M. le Concierge, je vous demande d’ouvrir la porte à nos invités.”

Et là, une bande d’élèves de tout âges débraillés et sentant un peu mauvais - ce qui est inexcusable, même s’ils viennent d’un très long voyage - sont entrés dans la Grande Salle, tout sourires. Personnellement, j’étais bien trop outrée pour applaudir avec conviction, mais certains s’en sont donnés à coeur joie. Cela ragottait et chuchotait de tous les côtés, mais les bruits d’applaudissements couvrirent les voix, acclamant ces nouveaux élèves. Comme les premières années, ils se sont succédé pour déposer le Choixpeau sur leur crâne avant de se diriger vers leurs tables respectives. Lorsqu’un des leur a voulu s’asseoir à côté de moi, je lui aie gentiment demandé de trouver quelqu’un d’autre qui supporterait mieux l’odeur. Ces gens de sang de bourbe et fauchés s’incrustent loger dans notre école luxueuse et nous ne devrions rien dire. Je ne suis pas d’accord. En plus, ils partagent nos Salles Communes, nos dortoirs, nos tables dans la Grande Salle, nos cours, tout quoi.
Moi je dis, on aura tout vu. Remarque, certains d’entre nous m’ont étonné de gentillesse et d’amabilité. Les Poufsouffles vont enfin pouvoir se faire quelques amis. Même si des élèves semblent ravis de voir s’installer ces gens, ce n’est pas mon cas, et je ne suis certainement pas la seule. Et les langues de vipères qui lèchent les bottes aux nouveaux arrivants, ces Australiens, devraient être un peu plus franches et avouer qu’elles sont de mon avis.
Enfin, je ne vais pas m’étaler sur le sujet. Mais vous oui. Quel que soit votre avis, favorable ou non à cette arrivée, envoyez-moi un e-mail. Pareil pour vous, petits débarqués. Dites-moi tout de ce que vous pensez de Poudlard, de ses élèves, de votre réaction en apprenant que vous allez devoir passer l’année ici. Mais ne m’en dîtes pas trop sur vous, de toutes façons, je saurais bien assez vite, c'est pour ça que je suis là, non ?